La présence humaine est attestée à Paillart depuis au moins l’époque Romaine. Le croisement de deux voies de ce peuple est un élément favorable de cette présence. La voie Romaine Amiens – Beauvais, restaurée au VIème siècle par la Reine Brunehaut, d’où l’appellation Chaussée Brunehaut, traverse la commune du Nord au Sud. Une deuxième voie Romaine reliait Vendeuil-Caply à Paillart via le Chemin de Beauvais. La construction de ces voies vers cet emplacement a été favorisée par des passages à gué sur la Noye. Des découvertes ont même permis de remonter au-delà de l’époque romaine, c’est-à-dire plusieurs siècles avant Jésus-Christ. On nous décrit au moins une vingtaine de sites où ont été constatés des vestiges de l’époque protohistorique au haut Moyen âge soit pendant les Mérovingiens. Parmi ces sites un bon nombre de villas romaines, notamment aux lieux-dits, la Ferme, Les Vignes, La Vallée Jean-Jouanne, sur le site de la Chapelle Saint-Lugre, le Fief…
A la suite de la présence de ces peuplades, il n’y a pas beaucoup d’ombre dans l’Histoire de Paillart car une première mention apparait en 822.
Oppidum Paliortus en 870, ce qui pourrait déjà indiquer la présence d’un lieu fortifié. Les terres de Paillart faisaient partie du domaine de Corbie. L’époque féodale qui suit est assez riche en histoire et la seigneurie a appartenu à de puissantes familles. L’un des premiers seigneurs connus est Gauthier de Paillart qui donne aux religieux de Bellefontaine quelques biens avant de partir en croisade. Bellefontaine de Saint-Nicolas était un couvent sur le territoire de Paillart.
Des écrits datant de 1189 mentionnent le nom du village sous la dénomination Paliartus.
Au 14ème siècle, la seigneurie entre dans la maison de Coucy puis de Clermont-Nesle. Puis au 16ème siècle c’est la famille de Lannoy qui règne sur le territoire de Paillart. C’est à cette famille qu’est due la construction de l’église. Ce sont souvent les mariages qui apportent des terres d’un village dans d’autres familles, c’est ainsi qu’après les Lannoy, ce sont les Gondi puis au Duc de Retz et en 1644 chez les Monchi. En dernier lieu, les descendants de cette famille vendent le domaine, en 1757, à Charles Dumoulin.
La présence des marais a permis d’exploiter des tourbières.
D’importants souterrains ont été visités sous le village. Une maladrerie avec chapelle a existé à Paillart.
Avant 1900, Il y avait un moulin à vent et quatre moulins à eau pour la farine. Un de ces quatre moulins était très ancien et appartenait à la seigneurie du lieu donc à M. Dumoulin. C’était le plus important. Le moulin Quotry fut construit en 1793, par la famille Sellier. Le moulin du Pont-de-Moreuil fut bâti en 1791 par M.Portemer. Celui de Visigneux, fut construit en 1757. Il y avait aussi un moulin à huile appartenant aussi à M. Dumoulin.
Une tourbière. Des carrières
Une usine hydraulique à aiguiser.
Une papeterie fut établie, en 1775, à l’emplacement d’un moulin à foulon. Une usine de lacets créée en 1890, convertie en 1920, en usine de production de câbles électriques, aujourd’hui entreprise Nexans.
Le Vésigneux :
Visigneux, visinolium en 1177 est le seul écart de Paillart à l’est du chef-lieu. Cet écart était le siège d’un établissement religieux fondé en 1148 par Valéran, seigneur de Breteuil. Il fut dédié à la Vierge, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Laurent. On lui donna les terres de Vésigneux, celles de Coulemelle et de Bois-Mauger pour subvenir à ses besoins. L’année suivante, déjà le monastère est érigé en abbaye qui choisit l’ordre de Saint-Augustin, un ordre très austère à cette époque. Le site est resté à l’usage d’un moulin et d’une ferme qui tient donc son origine en 1209